Comment écrire en quelques secondes, une phrase agréable, pour une personne que vous n’avez encore jamais vu ?
Depuis deux semaines, plusieurs affiches, collées sur les portes du magasin, ont signalé ma prochaine venue, et à mon emplacement, une de celles-ci, est fixée sur le devant de ma table pour signaler ma position exacte. Le personnel, principalement féminin, a tout préparé à l’avance et a rapidement répondu à mes demandes avec sourire et sympathie. Une responsable est venue me souhaiter la bienvenue d’une poignée de main ferme et soutenue. C’est un encouragement pour la suite de la journée. L’écrivain que je suis, est donc installé confortablement, à l’entrée du centre culturel.
Une vingtaine de mes écrits sont positionnés adroitement pour être mis en valeur et un présentoir relève fièrement un de mes livres. A l’intérieur de chaque couverture, un marque page, (offert par mon amie Lucie), dépasse et attire davantage le regard.
Les ami(e)s : Je parle des VRAIS ami(e)s, Parlons-en :
Nos ami(e)s sont des piliers pour chacun d’entre nous. Nous pouvons nous livrer réellement, sincèrement avec ces personnes qui partagent véritablement nos vies. Ils ou elles, sont à notre écoute, nous supportent, nous donnent des conseils (que nous suivons ou pas). Mes ami(e)s sont véritablement précieux (ses).
Pauline et Lucie, mes piliers, mes complices. Elles vivent toutes les deux en Haute-Savoie. (Pauline est mon appui depuis plus de dix ans). Ensemble, elles m’encouragent et me soutiennent depuis quelques années déjà. (Elles ont du courage et de la ténacité). Nous nous appelons très régulièrement, prenant chacune, des nouvelles presque journalières. Elles me stimulent, n’hésitent pas à me secouer en cas de besoin, et je dois dire qu’elles me sont vraiment proches et indispensables. Elles sont un deuxième « MOI » et je les aime plus que tout.
Eric et Laetitia, également amis avec deux autres des miens, Marc et Karine sont aussi un soutien important et tous sont venus me voir et me soutenir. Eric, est arrivé dès l’ouverture, souriant, grand et imposant avec son blouson de motard sur l’épaule. Il s’est montré avenant, s’effaçant chaque fois qu’une personne se présentait. Il a su faire preuve de tact et de délicatesse.
Ingrid, avec moi, du début à la fin de la journée, prenait mes marques pages et les offrait, dans le rayon : Fantaisie et Spiritualité, aux personnes qui semblaient intéressées par le sujet. Et, quelques-unes sont venues me voir.
Sylvie : Seize années de complicité. Elle travaille dans l’ombre, toujours… Elle s’occupe de mon site (créé par Zohra), le met à jour, me donne des idées. Je peux dire que nos appels téléphoniques peuvent durer des heures. Elle habite Lyon, c’est loin, mais elle est toujours proche et fidèle. Elle n’oublie jamais le petit mot, le texto, en cas d’évènement important. Je l’apprécie énormément.
La famille : Très important la famille. Nous avons besoin de reconnaissance, il faut bien se l’avouer. Sur sept frères et sœurs, nous sommes trois filles et je suis la plus âgée. Mes sœurs sont aussi mes amies. Elles sont toutes deux très différentes. Denise est plus terre à terre comme elle le dit. « Elle ne rêve que du concret », c’est sa phrase. Mais elle est là, présente, près de moi. Elle est arrivée, toujours élégante et souriante, cherchant du regard où l’établissement m’avait installée.
- Tu es juste devant, à l’entrée ! On te voit rapidement, c’est très bien !
Elle observe et a un œil très objectif et attentif. Ses conseils ont toujours été pour moi, sages et constructifs. Elle est ma petite sœur que j’aime fort.
Aurore, ma seconde sœur. Elle ne pourra pas venir, mais elle m’a envoyé un texto : "Je pense fort à toi". Malgré la déception, ça me réchauffe le cœur. Il est vrai que pour venir, elle a plus d’une heure et demie de route et je comprends qu’elle en a autant pour rentrer chez elle. Cette petite phrase m’a fait du bien. Pour moi, elle n’a pas oublié ce moment important de ma vie.
Ma fille Nathalie. Présente elle aussi. Tout le monde pourrait dire que c’est normal mais combien de « mères-filles » sont fâchées ? Ma fille est venue accompagnée de la dernière de ses enfants et de sa belle-mère. Evidemment, la petite a couru vers moi. Mais là aussi, il y a un réel réconfort. C’est une partie de soi qui appui notre vie. C’est un soutien indispensable d’autant qu’elle est repartie pour revenir un moment plus tard, accompagnée d’une autre personne sympathique et comme on dit, très spirituelle. Une belle approche que j’ai ressentie franche et directe.
Les connaissances : On rencontre souvent des personnes par le biais de chemins différents. Certains vous promettent une visite ou autre chose, mais peu de gens tiennent leur parole. Je savais que deux de ces rencontres inopinées tiendraient leur parole. Comment j’en étais sure ? Aucune idée ! Mais je le savais.
Et en effet, Sophie s’était, comme promis, procuré mon livre. Et Pierre, une autre belle rencontre, est venu, fidèle à sa parole, accompagné de son épouse et de son dernier enfant. Ils ont, tous deux, fait ce qu’ils avaient dit et j’ai été très touché de leur acte. C’est un bel encouragement et une superbe promesse pour l’Avenir.
Les lecteurs : (on y vient). D’abord distants, ils regardent de loin l’affiche qui est installée devant la table.
Puis, ils s’approchent avec un « Bonjour » assez timide. Evidemment, je leur réponds, puis je leur demande : Quel genre de lecture aimez-vous ? Et là, le dialogue commence. Tout en discutant avec eux, je les observe. Comment sont-ils ? Ouverts ou timides ? Souriants ou plus ou moins renfermés ? Détendus ou réservés ? Tout un tas de petits gestes me renseignent plus ou moins sur leur personnalité. Au bout de quelques minutes, ils me demandent :
- De quoi parle votre livre ?
Et je leur explique : C’est une jeune femme écrivain qui se trouve devant le syndrome de la page blanche et qui en profite pour partir en vacances en Inde. (Si vous saviez le nombre de fois que j’ai répété cette phrase ! Je la connais pas cœur)
Puis, je continue : Là elle pénètre dans une petite maison ou un homme mourant lui donne d'autres dons puis, il décède.
Et c’est à partir de ce moment que la vie de la jeune femme va totalement être bouleversée…
Ce petit texte ouvre les portes de la curiosité. Mais comment dédicacer, personnaliser des mots, des phrases, qui vont aller avec et pour ce lecteur qui est devant moi ? Comment ai-je ressenti ce personnage ? Comment n’être qu’avec lui à ce moment précis ? C’est cette attention des petits détails qui va me permettre d’écrire cette dédicace. La sympathie que ce lecteur a dégagé ou la curiosité dont il a fait preuve. Les questions qu’il m’a posé, m’ont indiqué son intérêt plus ou moins marqué par son récit à mon intention. Et là, souvent, il se livre davantage.
Alors, à ce moment là, ma plume se délie et mon écriture s’allonge. Je laisse toujours mon ressenti me guider, m’exprimer. Je remets ce livre dans les mains de l’acheteur qui lit aussitôt ce que j’ai noté. Ils sont souvent touchés par ce petit texte qui leur appartient maintenant, et chacun me remercie à sa façon, me promettant de me donner leur avis sur leur prochaine lecture.
Je me suis sentie calme et détendue toute la journée. Aucune oppression, aucune timidité ne m’a gênée. Je suis venue passer cette journée pour découvrir ces personnages qui ne me connaissaient pas, qui ne m’avaient jamais vu. Et j’ai été très touché par leurs paroles, par leurs encouragements.
Nous ne pourrions pas vivre sans communications, sans connaissances, sans ami(e)s. Alors, n’oublions pas de remercier toutes celles et ceux qui sont près de nous, que ce soit pour un court moment ou pour une longue route, c’est très important.
Merci à vous tous d’être là, quelque part, dans un endroit que je ne connais certainement pas. Merci de venir partager avec moi ces quelques instants de bonheur et de joie. Et Merci à mes amis et amies qui m’accompagnent dans la vie. Sans vous, je ne serai pas aussi épanouie.
Je vous aime sincèrement.